Nous sommes venus d’Orient adorer le roi (Mt 2, 1-12)
Chaque année en janvier revient la fête de l’épiphanie avec ses galettes, ses fèves, les couronnes, les bons moments passés en famille ou avec les amis, qui fait référence à cet événement raconté dans la bible : des mages rencontrent Jésus dans la crèche.
Mais qu’est ce que veut dire Épiphanie ? Épiphanie cela veut dire « manifestation de dieu » à tous les hommes il est venu pour tous les hommes. Quand et où commence cette histoire ? Cette histoire commence à l’an zéro de notre ère dans la ville de Jérusalem. Dans cette ville plane une fin de règne dans le palais du roi Hérode. Ce roi est fatigué et on a installé son lit près de la fenêtre et de la terrasse afin qu’il puisse contempler Jérusalem, le temple qu’il a fait reconstruire. Il est fatigué mais il se sent fort, ayant laissé une trace dans l’histoire, se sentant choisi par Dieu lui-même. Il sera pour l’histoire, Hérode le Grand celui qui a construit le palais royal.
“Gouverner c’est prévoir” dit-on, et on entend rapporter qu’un « enfant roi » serait né quelque part dans le pays. On attend un messie et la naissance de Jésus intéresse beaucoup de monde :
Tout d’abord, Hérode qui craint pour son trône : est-il possible que quelqu’un puisse lui prendre sa place ? mais aussi les mages ce sont des scientifiques, des chercheurs de vérité, qui étudient les astres, des personnes de rang social élevés qui viennent de Babylone, qui sont éloignés de la foi juive, recherchant une étoile, signe qu’il y a un grand personnage comme un roi présent. Ils veulent le rencontrer pour le servir et les scribes.
Hérode est un roi mégalomane, paranoïaque et il est troublé par cette nouvelle de ces informateurs qui circule dans la ville de Jérusalem : il aurait un « enfant roi » qui viendrait de naitre. Est-ce une fake news comme on le dit maintenant ? Il commence à convoquer en secret ses agents, et prépare un complot afin de supprimer le messie. Hérode mène alors une véritable enquête policière demandant aux mages d’aller rejoindre cet enfant pour lui donner des informations fiables sur son lieu d’habitation.
Après avoir voyagé très longtemps, ces mages sont guidés par leur observation astronomique : l’étoile les précède, puis elle se positionne au-dessus du berceau, mais ils vont trouver un bébé avec sa mère et ils vont se laisser surprendre par Dieu. Ils ne sont pas déçus et accueillent avec joie ce don de Dieu. Cette rencontre est alors un émerveillement, en adoration devant cet enfant dans une mangeoire. Les mages alors se prosternent devant le Christ et lui offrent des cadeaux :
De l’or en hommage à la royauté du Christ, l’encens en hommage à sa divinité et la myrrhe, qui sert à embaumer les corps, qui annonce sa mort et sa résurrection. Ces mages reconnaissent donc cet enfant pauvre comme le sauveur du monde.
Et pourtant humainement, nous sommes attirés par les exploits, la conquête de l’espace, la réussite sociale, le pouvoir, la richesse, la possession être le plus riche. Eux, ne se trompent pas et savent reconnaitre avec humilité dans cet enfant, petit, et pauvre, notre sauveur.
Ils sont ouverts à la « nouveauté », à la surprise de Dieu : en révélant la plus grande nouveauté de notre l’histoire humaine : un Dieu qui s’est fait homme, proche des pauvres, qui se révèle à nous, proche des “exclus” de notre société, des malades, des prisonniers, des condamnés à morts, des migrants qui sont rejetés et humiliés dans une société parfois indifférente.
Jésus est né pauvre, a vécu pauvre et il est mort pauvre comme le souligne notre Pape François. Et nous, est ce que nous nous mettons en route pour le suivre, est ce que nous changeons nos habitudes ? Aime-t-on sa pauvreté ? Reconnaissons-nous sa tendresse, sa fidélité, sa confiance qui nous accompagne chaque jour, là où nous vivons et qui nous permet d’espérer, de faire confiance à notre prochain.
Les mages eux aussi ont fait confiance au Seigneur et ils ont discerné et reconnu dans cet enfant pauvre le sauveur du monde, et ils ont sauver le christ des mauvaises orientations d’Hérode. Ils ont écouté les signes du ciel, comme les sage-femmes égyptiennes, à l’époque, qui avaient désobéis aux ordres de pharaons en ne tuant pas tous les enfants hébreux. (Ex 1.17).
Nous aussi, mettons-nous à l’écoute de notre Seigneur : faisons un peu de silence avec le pape François dans notre coeur, et laissons-nous éclairer par la lumière de Jésus de Bethléem. Ne laissons plus nos peurs nous fermer le coeur, mais ayons le courage de nous ouvrir à cette lumière, douce et discrète.
Alors, comme les Mages, nous éprouverons « une très grande joie », nous serons en harmonie avec nous même. « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » comme nous l’exhorte saint Paul.