Avec le 4° dimanche de l’Avent, nous sommes invités à regarder de plus près notre baptême dans sa dimension royale : prêtre, prophète et roi : nous sommes les descendants de la royauté de David, comme Jésus, le fils de David, le fils de Marie, le Fils de Dieu.
1. La première lecture du deuxième livre de Samuel joue sur les différents sens du mot « maison » : palais du roi David en cèdre, temple de Dieu que David a envie de construire, descendance humaine qui ouvre un avenir et une transmission que rien ne peut arrêter et qui arrive jusqu’à nous. C’est un choix de Dieu d’avoir repéré en David, le dernier des fils de Jessé, un homme selon son cœur, et d’avoir demandé à) Samuel de l’oindre roi. Et Dieu a tout donné à David : un sens militaire invincible, une capitale : Jérusalem, un peuple en paix. Dieu ajoute encore une descendance où chaque homme entendra : « Moi je serai pour toi un père et tu seras pour moi un fils ». C’est de cette descendance que nait Joseph, le père adoptif de Jésus.
2. Le récit de l’annonciation insiste sur le côté royal de Jésus. Dieu propose à Marie de devenir la mère de Dieu en accueillant l’Esprit Saint, en laissant la Puissance du Très-Haut la prendre sous son ombre : « Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son Père ; il règnera pour toujours sur la maison de Jacob et son règne n’aura pas de fin. Celui qui va naître sera appelé Fils de Dieu.» Voilà que Marie accomplit la promesse faite à David en mettant au monde le descendant du roi David, son Fils Bien-Aimé, en qui Dieu trouve sa joie ! C’est ce fils de David qu’interpelle bruyamment l’aveugle Bartimée en sortant de Jéricho. « Fils de David, prends pitié de moi ! » « Va, ta foi t’a sauvé. » (Mc 10, 48) C’est ce descendant du roi David qui prend le repas pascal avec ses disciples, « qui se lève de table, dépose son vêtement, prend un linge qu’il noue à sa ceinture, verse de l’eau dans un bassin, se met à laver les pieds de ses disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à sa ceinture »… « Si moi, le Maître, le Seigneur je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres… Un serviteur n’est pas plus grand que son maître »…(Jn 13). Et c’est ce Jésus, roi des juifs, qui est présenté à Pilate, représentant de l’empereur romain à Jérusalem, qui passe en procès et qui est condamné à mort avec l’écriteau : « Jésus de Nazareth, roi des Juifs ». Heureusement qu’il avait dit à Pilate : « Ma royauté n’est pas de ce monde. Si ma royauté était de ce monde, j’aurais de gardes qui se seraient battus pour que je ne sois aux livré aux juifs. En fait ma royauté n’est pas d’ici » (Jn 18,36)
3. Voilà ce roi des juifs, serviteur, crucifié, fils de Marie, fils bien-aimé de Dieu que nous contemplons ce matin en cette veille de Noël. C’est en lui que nous sommes baptisés et il nous donne notre dignité de roi pour servir comme lui, aimer comme lui, devenir lumineux comme lui au creux de la nuit de Noël… Nous ferons alors partie de ces bergers qui viennent contempler Jésus, le Christ, le Seigneur, un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. Le roi des Juifs.
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