par « Votre rédemption approche »
(Jésus Christ selon saint Luc 21, 25-28.34-36)
Jésus vient ! 4 semaines pour nous y préparer ! 4 semaines pour préparer un avenir plein de promesse avec la naissance d’un enfant. 4 semaines pour nous « redresser et relever la tête. »
- La fin d’un monde : Les images quotidiennes envahissent nos écrans et troublent nos cœurs : signes dans le soleil, la lune et les étoiles, fracas des mers et des pluies, puissances des cieux ébranlées, phénomènes climatiques jamais vus et bouleversant nos journées, derniers jours de grossesse où tout semble lourd, fatigant, pesant, handicapant. La peur peut tout paralyser, tout replier sur nous-même ; on peut courber la tête, faire l’autruche ; on peut crier sa colère devant la disparition du monde de sa jeunesse, devant l’inconnu qui envahit, devant le ‘tout numérique’ auquel je ne comprends rien… Viens Seigneur Jésus ! Ne tarde plus, même si ta venue ébranle notre monde et peut me faire mourir de peur. En signe d’accueil et de bienvenue, vois mes mains ouvertes devant toi, mes bras tendus vers toi.
. - Voir venir le Fils, Jésus. Dans ce décor de fin du monde, Jésus nous invite à regarder un enfant qui vient de naître, sa fragilité, sa dépendance des autres. Une histoire d’engendrement qui commence, un autre monde en train de naître depuis Noël et Pâques : n’ayez pas peur ! Je vous annonce une grande joie. Le fardeau de la violence ne pèse plus : nous en sommes libérés ! Les gestes de tendresse pour nourrir l’enfant et l’attention au plus fragile se mettent en place ! Relevez la tête ! Regardez comment Notre-Dame de Paris a pu être reconstruite en 5 ans, si belle, si gothique, si moderne… Regardez comme elle est le signe de l’unité des acteurs qui ont réussi à la relever : pouvoirs publics, artisans et compagnons, diocèse, donateurs… Redressez la tête ! Regardez comment nous sommes invités à entrer dès ce matin dans une neuvaine pour la fête de l’Immaculée Conception que nous fêterons le 9 décembre : c’est une affaire de cœur : nous pouvons éviter tout ce qui nous alourdit : hyperconsommation, ivresse, soucis de la vie… Nous pouvons déposer dans les mains de Marie tout ce qui nous angoisse et nous pourrit la vie. Nous pouvons demander à Marie de prier pour nous « maintenant et à l’heure de notre mort ». Elle a su prendre soin de Jésus. Elle nous indique comment l’attendre aujourd’hui.
. - Restez éveillés. Jésus invite ses disciples à rester éveillés en priant, en demandant la force de voir ce qui germe lentement dans nos vies et dans la vie du monde : faire le tri de nos déchets, arroser la plante juste quand il faut, lui parler et l’admirer ; saluer simplement dans l’ascenseur en sortant les yeux de mon portable ; entendre le mendiant qui nous salue et répondre d’un mot, même si je n’ai pas de monnaie à lui offrir ; oser un sourire dans la rue même si l’on est pressé ; laissez monter en nous la force pour tendre la main pour soulever une poussette avec la mère d’un enfant, faire un geste à l’automobiliste qui me laisse traverser dans les clous… Oser retenir une colère, un mot trop dur et savourer le bonheur « des doux qui sont vainqueurs, qui ont la force des colombes ». Tenir debout intérieurement, extérieurement si je le peux, pour croire que chaque jour, je suis aimé, je peux aimer, je désire aimer comme Jésus. C’est comme cela que je me prépare à célébrer Noël, l’enfant Jésus qui vient me sauver, qui est l’Emmanuel, Dieu avec moi tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Amen.
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