Pâques à l'aube - Raymonde, paroissienne, église Saint-Denys de l'Estrée, Eglise Neuve

C’était un moment particulier, un rendez-vous inédit pour notre paroisse. Il y avait la présence de ceux et celles qui, malgré la fatigue de la vigile pascale, voulaient être présents pour ce jour nouveau. Et puis, il y avait moi…

Certaine que personne ne m’en voudra, je commencerai par parler de l’accident dont a été victime le père Claude Charvet sj. Comme nous sommes plusieurs jours plus tard, je sais que sa chute n’a pas été que spectaculaire ; elle a été violente aussi. Comme tous, je me désole que notre prêtre ait butté dans ces dalles en si mauvais état devant l’église. Je me désole de la douleur que cela lui fait vivre.
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« Avec mon amitié, père Claude, reçois ce message. J’espère que tu iras mieux très vite. Prends bien soin de toi avec un peu/beaucoup de repos, »

Ce dimanche matin était un moment “hors du temps”. J’ai vu notre église différemment.

En arrivant à 6h50, je vois quelques personnes au loin devant l’église. En me rapprochant, je vois une personne à terre. Quelqu’un est tombé. Malgré la pénombre, je reconnais très vite depuis l’autre côté du porche qu’il s’agit du père Claude. Il est tombé. Des paroissiennes l’aident à se remettre debout. Ses lunettes sont cassées. Il s’est fait mal, cela se voit. il est blessé.

Profitant de l’agitation, il se remet en route. La célébration de Pâques à l’aube est née sous son impulsion, son engagement, sa coordination. Ce matin, toute l’attention du père Claude est à cette célébration qui doit bientôt commencer.

Dans l’église

En entrant dans l’église, je vois sa pénombre et puis deux hommes qui gardent l’entrée qui mène dans la nef. Des gardes ? Non ! En me rapprochant, l’un me tend un cierge et l’autre une feuille. Je suis invitée à rejoindre ceux qui sont déjà arrivés. Tout le monde se rapproche au plus près de l’autel, là où le cierge pascal allumé nous attend.

🎵 Jésus le Christ, Lumière intérieure, ne laisse pas mes ténèbres me parler
🎵 Jésus le Christ, Lumière intérieure, donne-moi d’accueillir ton amour

La célébration commence. C’est une célébration œcuménique avec nos voisins de l’église protestante. Un mot d’accueil par le père Claude. Chacun reçoit la lumière directement du cierge pascal.

Dans la pénombre de l’église, je vois les visages qui s’éclairent à la lueur des cierges. Je me retourne et, par les grandes portes ouvertes, je vois le jour qui commence déjà à se dessiner dehors.

C’est l’évangéliste de l’église luthérienne qui fait la lecture du passage de l’Évangile du jour et qui en parle ensuite. C’est beau et bon !

Célébration à l’aube

Il y a eu plusieurs temps forts à mon cœur pendant cette célébration :
⭐ mon arrivée dans l’église,
⭐ la réception de la lumière,
⭐ les paroles dites par Jean-Claude Dibundu, l’évangéliste de l’église protestante à Saint-Denis,
⭐l’écharpe blanche (avec un dessin de colombe et l’inscription “Souffle de l’Esprit”),
⭐ les trop courtes minutes de contemplation du lever du jour depuis le porche de notre église,
⭐ les acclamations pour le Christ ressuscité,
⭐ la proclamation de l’Évangile de l’apparition à Marie-Madeleine depuis la hauteur de ce banc,
⭐ l’alléluia chanté si plein d’allégresse,
⭐ le retour dans l’église illuminée avec le petit-déjeuner qui nous a été offert…
💖 et surtout, ce qui a été le plus chaud est tout ce temps partagé avec ceux qui étaient présents.
Nous étions nombreux ce dimanche matin… presque 50 !

En guise de souvenir pour ceux et celles qui étaient présents (et pour la découverte de ce magnifique moment par tout le monde), je vous mets à la suite les éléments que j’ai reçu concernant cette célébration de Pâques à l’aube, et puis les photos aussi. Elles sont de notre curé, le père Jean-Christophe Helbecque, et de plusieurs paroissiennes et paroissiens, tous témoins de ce moment.

L’affiche

L’exhortation de Jean-Claude Dibundu, l’évangéliste de l’église luthérienne à Saint-Denis

Note par Raymonde – Il n’est pas forcément correct de le dire mais, tant pis, ce ne sera pas ma première bêtise. (Encore une que vous saurez me pardonner.) Malgré mes oreilles défaillantes, certains de ses mots ont si bien résonné en moi que je voulais pouvoir profiter plus entièrement de ce qu’il avait préparé pour nous. Et puis, dès le petit-déjeuner, en en parlant avec les personnes présentes, j’ai pu très directement me rendre compte que je n’étais pas la seule à avoir tout spécialement apprécié ses mots… Alors, dans un petit élan de courage (et un sans-gêne assez naturel), j’échange quelques mots avec lui et il accepte de me l’envoyer par mail. (Oups… je ne sais même plus si je l’ai prévenu de sa publication dans mon blog…)

Église St Denys de l’Estrée, 31 mars 2024
L’Aube à 7h00
Exhortation de Jean-Claude Dibundu

La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et de notre Seigneur Jésus-Christ ! Nous sommes réunis ce matin pour proclamer haut et fort la résurrection de Jésus-Christ. Le monde des ténèbres, le diable et ses anges se sont réjouis le jour où Jésus a été crucifié et enseveli.
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Ils pensaient avoir remporté une victoire totale sur Jésus.
Ils pensaient avoir anéanti le plan salutaire que Dieu avait prévu pour l’homme.
Mais le 3e jour, la panique a envahi le monde des ténèbres car ce dernier n’a pas pu retenir Jésus dans le tombeau.
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La Pâques, c’est la défaite du diable. Selon l’apôtre Paul, Jésus a dépouillé les autorités et les dominations, il les a livrées publiquement en spectacle en triomphant d’elle par la croix.
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La Pâques, c’est aussi notre résurrection. Nous sommes associés à Christ, selon l’enseignement de Paul, nous sommes morts et ressuscités avec lui, et nous sommes unis à lui, maintenant qu’il est dans la gloire.

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Et voilà, frères et sœurs en sortant d’ici avec nos cierges allumés, pour un temps de silence sur le parvis, nous passons des ténèbres à la lumière. « Je suis la Lumière du monde » dit Jésus. Jean 8 : 12, et comme nous sommes unis à lui, nous aussi, nous sommes la lumière du monde Matthieu 5 : 14.
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En sortant d’ici, nous allons contempler la lumière, et les Dionysiens vont à leur tour, nous contempler parce que nous sommes la lumière du monde.

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Je serai ingrat si je ne dis pas un mot sur une femme qui a fait preuve d’un courage : Marie Madeleine.

Pendant 3 ans, les apôtres ont accompagné Jésus durant son ministère. Ils mangeaient avec lui et Jésus les enseignait. Il leur parlait de sa mort et de sa résurrection avec précision en disant : le Fils de l’homme sera livré entre les mains des hommes, ils le feront mourir, et 3 jours après, il ressuscitera » Mc 9 : 31. Mais après le Sabbat, les Apôtres ne se sont pas donné la peine d’aller vérifier au tombeau pour voir si les paroles de Jésus s’étaient accomplies.
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Selon Marc, Marie Madeleine s’est rendue seule au tombeau, elle a constaté que la pierre avait été roulée. Alors elle a couru informer Pierre et Jean, qui, à leur tour, sont venus au tombeau. Après avoir constaté ce qui s’était passé, ils sont rentrés chez eux.

Marie Madeleine est restée seule, elle pleurait, elle voulait savoir où on avait mis son Seigneur. Soudain, Jésus lui apparut et lui dit : « Va dire à mes frères, je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Jean 20 : 47
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Ainsi, Marie Madeleine (de Magdala) de laquelle étaient sortis 7 démons devint la 1re messagère de la Résurrection.

Ma sœur, vous qui m’écoutez ce matin, le Seigneur vous a choisi comme la messagère de la Résurrection.

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Je ne minimise pas le rôle des apôtres, mais le Seigneur a choisi Marie de Magdala, comme la 1re messagère pour proclamer la résurrection de Jésus..
Aujourd’hui, Marie Madeleine, c’est vous, ma sœur, allez, témoignez, dites que Jésus est vraiment ressuscité, qu’il est vivant.

Il n’y a de salut en aucun autre par lequel nous devons être sauvés. Actes 4 : 12.

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Amen !