« Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »
(Saint Marc 4, 35-41)
Job est au milieu de la tempête et le Seigneur lui parle. Les disciples, sur le lac, sont pris dans « une violente tempête, les vagues se jettent sur la barque, la barque se remplit d’eau, Jésus dort sur le coussin à l’arrière » Les disciples réveillent Jésus : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Pour nous aussi en ce début d’été, nous pouvons relire notre année avec ce fond de tempête : la guerre est aux portes de l’Europe alors que depuis 80 ans nous avions pris les moyens de vouloir la paix, le Proche Orient est à feu et à sang depuis le 7 octobre 2023, la guerre fait rage aussi à l’Est de la République Démocratique du Congo… Dans bien d’autres lieux, et ici même, le racisme, l’antisémitisme, le sexisme élèvent leurs voix avec la force des médias et des réseaux sociaux… Plus simplement, les difficultés pour manger, se loger ou travailler, la fatigue dans les transports, l’éloignement de son pays d’origine, la peur de la maladie et de la mort font augmenter le stress et l’angoisse dans notre vie quotidienne. Nous avons envie de voir Jésus se réveiller, se mettre debout et dire dans la tempête : « Silence, tais-toi ! » et que le vent mauvais tombe et qu’il se fasse un grand calme. En ce jour de dimanche où nous fêtons la résurrection, Jésus vient nous redire qu’il a vaincu définitivement le Mal et la tempête, que la mort injuste qu’il a subie n’a pas pu rompre le lien de filiation qu’il a avec son Père, qu’il nous réintroduit dans la joie de son Père et notre Père, la joie de son Dieu et notre Dieu.
Ce matin, nous entendons Jésus nous dire avec compassion : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Alors prenons un petit temps d’intériorité pour relire l’image du bateau dans la tempête que nous avons reçue en entrant. Elle comporte une des 10 demandes de pardon et au verso un des 10 mercis ou actions de grâce. En prenant appui sur la demande de pardon, nous formulons intérieurement ce qui en ce moment nous fait le plus peur, ce qui nous fait perdre confiance en nous-mêmes et prendre confiance dans les autres, perdre confiance en Dieu. Nous demanderons dans un instant au Seigneur de nous pardonner.
Nous regardons aussi comment dire merci à Dieu pour sa proximité, sa miséricorde, sa Parole, sa Communion. Nous dirons nos mercis au moment de la préface, la grande louange pour notre Dieu qui nous crée à son image chacun avec nos talents, dans une nature qui parle sans cesse de lui, dans une famille bénie, dans une communauté chrétienne qui brille ce matin de tous les feux de sa diversité. MERCI Seigneur.