Dimanche 19 janvier 2025 – 2e dimanche du Temps Ordinaire – Homélie du D. Patrick Bonne

« Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée »
(Saint Jean 2, 1-11)

Avez-vous toujours le cœur à la fête ? Chers frères et sœurs, avec le temps de Noël, l’Épiphanie et le Baptême de Jésus, nous avons célébrer la naissance du Christ parmi nous. Aujourd’hui, dans l’Évangile Jésus est l’invité surprise avec Marie, d’une fête
d’un mariage à Canna qui, à l’époque, pouvaient durer une semaine.
Durant ce repas de noce, Marie, cette maman juive, est fière de son fils, et raconte aux invités, les derniers événements de la vie de Jésus, son fils : la parole prophétique de Jean, son baptême au bord du Jourdain.

Dans un mariage il y a parfois des imprévus : le temps n’est plus au beau fixe pour le cocktail, la tenue de la mariée se tache : un petit four, un verre de vin, et voilà que la tenue est tachée. Et là, catastrophe, un autre problème. Marie dit Jésus qu’« ils n’ont pas de vin.»

Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Réponse énigmatique de Jésus à sa mère. Jésus hésite. Mon heure n’est pas encore venue. Sa mère lui expose la situation. Que c’est peut-être le moment de se révéler comme le messie mais elle le laisse prendre sa décision. Il va choisir de réaliser ce miracle avec les jarres de purification d’eau qui servaient avant le repas et il va le faire en abondance. 600 litres de vin pour tous les convives. Il réalise ce miracle publiquement : c’est le premier signe qui va le conduire à la croix, qui nous révèle que sa grâce est abondante. Ainsi, l’eau devient du « bon vin » qui symbolise la fête, le bon goût de la vie, la joie du partage. Ces noces sont des noces joyeuses, deux amoureux vont se découvrir et se marier : la présence divine est à leurs côtés, de même Dieu et l’homme se cherchent, se rencontrent, s’aiment et se célèbrent dans la fidélité et la joie, comme le souligne Isaïe dans la première lecture.

Le psalmiste nous le dit aussi : « chanter un chant nouveau », c’est chanter chaque fois avec son cœur, en rendant grâce chaque jour au quotidien, de tous les dons que le Seigneur nous a donnés par son Esprit Saint : chacun d’entre nous à un don, de jouer d’un instrument, de chanter, de bricoler, d’enseigner… Rendre grâce de toutes ces merveilles que nous recevons : des petites choses de la vie, dans le quotidien de chaque jour : mots d’encouragement, sourire… Chaque jour est une nouveauté dans
les mains de Dieu, chaque jour est unique pour les animaux, les montagnes, les étoiles, la mer, la Création.

Sommes-nous toujours bien conscients de ces dons de Dieu ? Sommes-nous toujours disponibles à cet amour qui nous est offert ? Ou nous laissons-nous prendre par les difficultés du moment ?

Notre responsabilité de chrétiens aujourd’hui est de partager cette joie de l’Évangile : dans la grisaille environnementale, offrons un rayon de soleil dans notre monde en conflit, offrons des motifs de vivre et d’espérer.
Dans cette année jubilaire, découvrons ce sourire de Dieu dans nos vies, comme signe d’espérance, en le partageant avec tous les chrétiens et les non-chrétiens dans tous nos lieux de vie, famille, travail, retraite, école…
Alors le vin de la fête pourra devenir abondant et nous retrouverons le goût de vivre et d’aimer.

AMEN