150 ans chez les Petites Sœurs des Pauvres (par Gabrielle)

Dans notre ville, les Petites Sœurs viennent de fêter leurs 150 ans de présence… Une semaine entière de célébrations, de prière, de louanges, de fête, de repas partagés. Tous ensemble… avec même parfois des étrangers à la fête. Des étrangers qui se sont invités parce que la joie de l’événement et du moment les ont poussés à vouloir en être.

Les préparatifs ont commencé il y a des mois… et puis tout s’est accéléré il y a quelques semaines. Devant l’ampleur de ce que je souhaitais moi-même faire, je me suis dit que les ouvriers étaient bien peu nombreux… mais comme le disait Jeanne Jugan elle-même et comme le disent aussi très naturellement les Petites Sœurs : « Si Dieu est avec nous, alors cela se fera. »

Certains bénévoles viennent un après-midi pour plier des serviettes pendant la semaine… Je suis heureuse de voir des personnes que je connais (Ghislaine, Nicolette, Franck, Sylvain, Dany…). Une personne chez les Petites Sœurs prend de son temps sur trois jours afin de laver les 150 verres qui dorment dans la cave en attendant un bel événement comme celui-ci. D’autres se rendent présents pendant la semaine pour aider à accueillir, guider les visiteurs dans la maison, renseigner, ouvrir la porte, avoir quelques attentions, quelques mots gentils pour cette Maison qui nous accueille pendant ces quelques jours.

Je suis de ces bénévoles qui offrent du temps pour ce bel anniversaire. J’offre tout le temps que je peux pour œuvrer à rendre la maison joyeuse et festive visuellement. Je ne peux m’occuper que d’une partie du rez-de-chaussée. L’animatrice de Ma Maison et des scouts se chargent de la déco de la grande salle des fêtes, de mettre en place dans le couloir qui y mène… Sœur Bernadette s’occupe de rendre Ma Maison plus joyeuse dans les étages… pour tous les résidents qui restent chez eux sans descendre au rez-de-chaussée. (Après la semaine festive, sœur Cornelia m’a fait l’amitié de m’emmener dans les étages… et en effet, sœur Bernadette a dû y passer quelques nuits à découper et coller sur les murs toutes ces illustrations pour le 150e anniversaire. À peine sortie de l’ascenseur au 2e étage, je me rends compte comme elle s’est appliquée, et au détour du premier couloir que nous prenons, je suis soufflée : « Quel travail ! ». Ce que sœur Bernadette a fait est grand. Il y en a beaucoup… et je sais bien le temps que cela prend de faire autant.)

Aujourd’hui, nous sommes dans la semaine qui suit cet anniversaire (13-19 octobre 2025) et j’écris ce témoignage personnel, parce qu’aussi humble soit-il, je veux qu’il soit une trace de ce qui a existé dans l’œuvre de charité des Petites Sœurs des Pauvres.

La vieillesse est une partie qui dure presqu’un tiers de notre vie… C’est un moment où le temps doit sans doute prendre une autre dimension. Un temps où notre corps ne répond plus comme nous le connaissions auparavant. Un temps où il faut prendre le temps ; celui de prendre soin de soi. Penser aux personnes âgées de Ma Maison, c’est me rappeler que l’univers dans lequel elles vivent est une Maison voulue et créée pour leur amener protection. Dans la prière du quotidien, les Petites Sœurs œuvrent pour que les vieillards, que nous devenons tous, se sentent écoutés, accompagnés, choyés. Je les vois faire les Petites Sœurs avec leurs vieillards. Je les vois bien… toutes si prises par l’ampleur de la tâche de la gestion de leur si grande maison… Je les vois de leur pas pressé (certaines ont même un fauteuil roulant que j’appelle voiture). Elles ne prennent pas le temps de la contemplation dans ces moments où je les vois aller et venir. Elles sont souvent pressées… Et pourtant… Il suffira qu’un de leurs résidents croise leur chemin pour qu’elles s’arrêtent pour prendre le temps, demander si tout va bien pour lui, pour elle. Comme simple témoin, je peux dire que l’œuvre de Jeanne Jugan, a toujours cours, ici.

Mais reprenons le fil de mon témoignage de ces quinze derniers jours…

J’ai offert mon temps… et, à plusieurs, nous avons fait une exposition racontant Jeanne Jugan, les Petites Sœurs des Pauvres, les résidents, la maison. Nous avons aussi monter un espace photo dans l’entrée de la maison.

Mon témoignage commence déjà à être long… Je vais essayer de mieux structurer la suite… en commençant par l’extérieur…

Le portail

Dès le portail, on peut voir qu’il y a un bel anniversaire ici. Cette bâche que vous voyez en photo, c’est moi qui l’ai conçue avec l’aide des Petites Sœurs et de leur mère supérieure, mère Elizabeth Jean. Nous avons eu quelques allers-retours de mails. Chaque remarque a été prise en compte… et si l’image principale a été créée avec une IA, elle l’a été en partant d’une véritable illustration d’une Petite Sœur (celle qui s’occupe de peindre pour leurs lettres de nouvelles)… et comme les IA ne font pas tout, il a quand même fallu que je joue du pinceau sur Photoshop afin de parfaire le scapulaire et la coiffe.

(Je ne vous ai pas encore parlé d’un homme pourtant essentiel à mes préparations…) Avec monsieur J., nous mettons la bâche en place sur le portail. Elle est du plus bel effet… et surtout, elle indique à tous les passants ce qu’il se passe derrière ces murs, ces grilles. Parce que, dans le quartier, même certains riverains ne savent pas… Les voici donc un peu mieux renseignés avec cet affichage. Ici, il y a de vieilles gens et des Petites Sœurs. Comme il n’y a pas de date sur la bâche, j’espère qu’elle restera en place pendant quelques semaines. Pour que leur congrégation ait un peu plus de visibilité ; qu’elle rayonne.

Sous le porche de Ma Maison

Pour la décoration du porche de Ma maison, l’histoire est jolie. Un ami prêtre sait que je m’occupe de décorer la maison. Il me fait un colis. Depuis Lille, il m’envoie la décoration qui vient tout juste de servir à sa propre fête (celle de ses derniers vœux de jésuite). Les guirlandes, les soleils, tout est en papier. Je choisis d’accrocher en hauteur les soleils. Sous le porche, ils sont protégés d’une éventuelle pluie. Dans la cave où j’ai tant œuvré ces derniers jours, je crée un « 150 ans » avec du papier de couleur et du carton. Monsieur J. sort l’escabeau. Il a des choses à faire le matin où je viens pour faire cette mise en place alors il n’est pas présent. Le père Claude Charvet sj qui sort de la messe du matin, s’arrête et c’est ensemble que nous accrochons toute cette décoration. Sous le regard de la statue du Sacré Cœur de Jésus, je trouve cela joli. On voit la décoration de loin. On sent bien qu’on est à la fête en arrivant ici.

L’entrée de Ma Maison

Pour les deux choses qui ornent l’entrée, cela se fait en plusieurs temps. Parlons d’abord du triptyque. C’est une œuvre qu’on retrouve dans toutes les maisons des Petites Sœurs. Comme un point d’ancrage. Lorsqu’on voit cet élément, on sait qu’on est à Ma Maison (toutes les maisons des Petites Sœurs s’appellent « Ma Maison »). Grâce à sœur Bernadette qui me fournit des éléments livresques, je crée une mise en page des informations en forme de rond, et avec une amie (Cécile qui a un grand oncle qui réside à Ma Maison) nous faisons la mise en place avec un morceau de tissu trouvé dans la cave des Petites Sœurs.

Et puis, il y a cette Grande Jeanne qui accueille dès qu’on passe la double-porte d’entrée.

Avant les vacances d’été, nous faisions le tour de la cave avec sœur Bernadette. En arrivant dans le fond, là où il y a de si nombreux cadres, nous cherchons un grand portrait de Jeanne Jugan. Nous cherchons mais rien ne m’inspire vraiment. Et puis… me tournant sur la droite, je vois des décors de crèche, des anges… et elle est là… Elle est là celle que je cherchais. Elle mesure environ 1,60 m. Elle est peinte sur un carton. Je me retourne vers sœur Bernadette et je lui dis : « C’est elle ! C’est notre Jeanne Jugan ! C’est elle qui doit nous accueillir dans l’entrée de Ma Maison ! ». Sœur Bernadette acquiesce. Elle me dit que celui qui l’a faite va être ravi que nous utilisions son dessin. Celui qui l’a dessinée, c’est monsieur Olivier B., résident de Ma Maison. C’est un monsieur que j’ai croisé plusieurs fois et que je trouve particulièrement discret. Pas très volubile non plus, il n’aime pas non plus qu’on parle de lui. Je pressens déjà que s’il apprend que je le nomme ici, il se sera gêné… Et pourtant… Très discrètement, j’ai quand même glissé son nom sur la représentation d’1,80 m. de cette Grande Jeanne que nous avons faite imprimer sur carton-plume. Je sais que j’ai raison de le nommer. Comme je vous le disais plus haut, il y avait d’autres éléments de décor dans cette cave. Tous sont de lui. Et puis, dans ce petit espace qui lui sert d’atelier au rez-de chaussée (espace que j’ai découvert il y a quelques jours à peine), je vois qu’il peint des bouquets de fleurs sur carton. Si j’avais su cela plus tôt, je l’aurais mis au travail cet été pour nous créer d’autres choses… Juste quelques bouquets peints par lui, cela aurait pu être si joli.
Mais revenons à notre Grande Jeanne qui accueille dans l’entrée. Pour la mettre en valeur, avec monsieur J. (qui est une mine d’or de tout ce qui existe et peut être utilisé à Ma Maison), nous avons récupéré une grande étagère qui attendait d’être mise aux poubelles encombrantes. Monsieur J. m’invite à utiliser un morceau de faux gazon qui est dans son propre jardin. J’achète quelques fausses fleurs violettes… et pendant que je cherche de la peinture noire dans les tiroirs de ma fille (pour pouvoir peindre la tranche du personnage en noir), j’y trouve plein de fleurs bleues. Je les lui emprunte.

Monsieur J. s’est chargé de mettre la Grande Jeanne à la verticale en collant un panneau de bois sur la face arrière, ce qui la solidifie et deux paires d’équerres pour faire son assise au sol.
Le meuble, le gazon et les fleurs sont amenés dans le hall. J’agrafe le tout. La taille de cette présentation est telle que c’en est véritablement incontournable. Par le biais d’un petit panonceau, chacun est invité à se prendre en photo et à l’envoyer par mail.

Oups… J’allais oublié… Il y a aussi ce panneau de liège sur lequel j’ai simplement épinglé le programme de toute la semaine d’anniversaire. Cela permet ainsi d’avoir une vision globale de tout ce qui est prévu.

Le couloir avec vue sur le patio

C’est l’endroit qui m’a demandé le plus de labeur. Pour le concevoir, il a d’abord fallu que je fasse connaissance avec Jeanne Jugan. Même si cela fait quelques années que j’ai passé pour la première fois la porte de Ma Maison, je dois bien avouer que je ne connaissais pour ainsi dire rien de la vie de cette sainte, mère fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres, canonisée en 2009 par le pape Benoît XVI. L’idée est de faire des panneaux – comme une exposition –. Comme pour tout ce que nous faisons, nous faisons le minimum d’achat et surtout avec les éléments que nous avons à disposition ; il en est de même pour cette partie.

Lorsque je présente un mini-panneau de polystyrène recouvert d’un tissu collé à sœur Bernadette et monsieur J. (puisque l’équipe déco de cet anniversaire se résume à nous trois), on m’explique qu’il ne sera pas possible d’utiliser ce matériau. Pas sécuritaire du tout et totalement inflammable ! Pas de souci… Monsieur J. a déjà la solution : il y a des panneaux ignifugés quelque part dans la cave. C’est ceux-là qui seront utilisés. Quant au tissu, Monsieur J. me présente des grandes malles dans lesquelles je peux faire mon choix. Certains tissus sont si beaux que je préfère ne pas les utiliser. (Ils seront tellement mieux utilisés pour faire des vêtements.)

J’ai oublié de vous parler du motif floral qui s’est largement imposé dans tout ce que je fais et mets en place pour cet événement. Là aussi, il faut y voir l’âme de sœur Bernadette. Elle n’a de cesse de me glisser des images de fleurs, de lierre, à chaque fois que nous nous voyons… Deux petites fleurs par ici, trois petites feuilles par là… Comme il n’est pas évident pour moi de simplement ajouter ces éléments, je prends le parti de miser sur l’élément « fleurs ». Je les mets en évidence. Sœur Bernadette sait ce qui amène de la joie et de la couleur dans ces murs qui sont sa maison. Je l’écoute… Et le résultat est vraiment joyeux. Bravo à elle pour avoir su me souffler suffisamment de fois d’ajouter les fleurs et les feuilles. Cela fait une décoration assez unique en son genre.

Donc, sur les panneaux que monsieur J. me remet, je colle (avec un pot de colle de 15 litres rangé dans une remise) des tissus au motifs fleuris. Cela amène directement la couleur. Sous l’œil de sœur Bernadette qui regarde tout ceci avec une grande confiance et avec la grande aide de sœur Cornelia qui répond à chacun de mes mails très rapidement, nous arrivons à monter l’exposition en quelques jours plein de labeur. Cela demande beaucoup d’énergie et je suis fatiguée. Chaque geste est fait avec amour et soin. J’espère tant réussir là où j’ai peur de faillir. Chaque pas permet d’avancer, et à chaque feuille que j’épingle sur les panneaux, c’est l’expo qui se monte sous mes yeux.

S’il y a une chose de laquelle je souhaite parler, c’est que chaque chose qui est du fait-maison est une chose qui prend du temps… souvent plus que ce qu’on imagine. Même moi qui fais pourtant de nombreuses petites créations, je me trompe régulièrement sur le temps dont j’ai réellement besoin. Mais comme je l’écris juste au-dessus, chaque pas permet d’avancer. Et je crois que j’ai été émerveillée de me rendre compte comme notre création est un vrai espace d’exposition lorsque cela est enfin mis en place.

Les panneaux sont placés du côté de la salle de restauration. Du côté des fenêtres du patio, ce sont de grandes citations de Jeanne Jugan qui sont collées sur les fenêtres. Ces citations, c’est une idée à moi. Lorsque l’idée me vient au mois de juin, je me dis que je vais les écrire au marqueur indélébile sur du plastique transparent autocollant… et puis le temps passe… et cette réalisation reste en suspens dans mon esprit. Je ne sais finalement pas comment véritablement m’y prendre pour un joli résultat… Et puis, au dernier moment, quand je m’apprête à les réaliser, je me rappelle que j’ai du papier adhésif de couleur… et comme j’ai aussi un plotter de découpe, je prends la décision de découper les citations plutôt que de les écrire à la main. Quelle belle inspiration sortie de JeNeSaisOù ! Cela est d’un joli effet. Après présentation d’un test à l’équipe déco, cela est validé par les Petites Sœurs et mère Elizabeth.

La mise en place des éléments sur les fenêtres est faite avec la contribution de Paula, une jeune paroissienne de la Basilique, et de Catherine, également bénévole chez les Petites Sœurs. Sur les fenêtres, il n’y a pas que les citations. Il y a aussi ces décorations de bouquets, fleurs, feuilles, oiseaux, papillons… il y a même une libellule… Ce sont des éléments électrostatiques… Je fais aussi pendre des fils de nylon sur lesquels je couds des têtes de fausses fleurs.

L’ensemble est vraiment coloré et joyeux. Il aura demandé des jours (et des soirées) de préparation et plusieurs après-midis de mise en place.

Le couloir sombre

Dans le couloir qui mène à la salle des fêtes, l’idée est de mettre en avant les résidents. Parce que je ne veux pas afficher de simples feuilles de papier, monsieur J. met de côté un grand carton qui passait à la poubelle. Sur mon ordinateur, je prépare un fichier avec les photos que sœur Cornelia m’a envoyées. Toutes les impressions (mise à part la Grande Jeanne) sont faites chez les Petites Sœurs. Sœur Cornelia et Bhuvna (secrétaire salariée chez les Petites Sœurs) impriment tous les PDF que j’envoie sur du 160 gr/m². Cela rend bien. Les photos des résidents sont présentées comme dans des cadres en bois. Les feuilles sont découpées et collées sur du carton épais dans la cave avec l’aide de Cécile (le même après-midi que lors de la mise en place dans l’entrée). Je découpe ensuite chaque photo individuellement au cutter. Le carton est si épais qu’il me faut trois heures et demi pour découper les soixante-dix photos. La semaine de célébration commence le lundi 13 octobre. Le découpage des cartons est fait le samedi soir et je les amène le dimanche 12 octobre au matin chez les Petites Sœurs. Si je vous dis que tout ce que je vous raconte est réalisé durant les deux semaines qui précèdent la semaine d’anniversaire, croyez-le… Cela a été des jours intenses… Vraiment intenses…

Le dimanche matin, une équipe de guides (branche des Scouts de France) vient à Ma Maison pour une journée d’activité de bénévolat. Lorsque sœur Cornelia me l’annonce dans le courant de la semaine en me disant qu’elles pourront faire cette mise en place, je suis ravie de cette aide providentielle. Lorsque que je viens voir le résultat dans le courant du dimanche après-midi, je suis charmée ! Voir les photos des résidents, c’est quelque chose de beau. Et lorsque je m’imagine à leur place, je me dis qu’ils seront heureux de se voir en photo. Comme les témoins de ce qu’il se vit ici. Parmi ces photos, nous n’avons pas oublié celles et ceux qui sont partis rejoindre le Père récemment. Cela fait aussi du bien au cœur de savoir que même lorsqu’on décède, on n’est pas si vite oublié… et cela fait aussi toujours du bien de voir ceux qui ont été nos amis…

La salle de la cafétéria

Assez simplement, nous avons utilisé les guirlandes fleurs de mon ami prêtre. Je les ai agrafées au faux plafond. C’est en voyant qu’une fuite a endommagé certaines de ces dalles que monsieur J. arrive. Et c’est là qu’il m’explique que les panneaux que j’ai utilisés pour l’exposition sont ces panneaux qui devaient venir remplacer ceux-ci. La mise en place de cet espace a été particulièrement rapide. À peine 45 minutes pour qu’un air de fête se révèle.

Le reste de la décoration

Il y a aussi tous ces panneaux de liège que j’ai recouverts de tissu pour les rendre plus joyeux. Et puis, surtout, je ne peux pas finir cet article sans parler de Marie-Noëlle (animatrice salariée chez les Petites Sœurs) qui a œuvré dans la salle des fêtes avec la contribution des Guides de France le dimanche.

Du côté papier

Comme vous l’aurez compris, j’aime m’occuper des petites choses à créer… alors j’ai proposé de faire l’affiche de présentation de l’anniversaire. Et puis, un jour de réunion de préparation (courant juin), j’ai aussi proposé de me charger de la rédaction du courrier d’invitation que les Petites Sœurs devaient envoyer à chacun des élus.

Durant la semaine de célébration

Je me charge de faire des photos souvenirs. Je ne suis pas photographe. J’aime juste prendre des photos. Chaque jour, je prends des photos et chaque soir je fais une sélection que sœur Cornelia imprime pour que nous les affichions dans la maison.
J’ai fait beaucoup de photos pendant cette semaine. Beaucoup, beaucoup, beaucoup. Et mes yeux me lâchent. Lorsqu’arrive dimanche, cela fait déjà presque deux jours que je vois trouble. Et c’est en regardant mes clichés du dimanche, la semaine suivante, que je me rends compte que mon appareil était mal réglé pendant toute une partie de la procession qui allait de Ma Maison à l’église Saint-Denys de l’Estrée. (Heureusement avec les outils d’intelligence artificielle, certains clichés sont tout de même corrigés.)

Vendredi, samedi

Durant ces deux jours, j’ai vécu deux belles choses. Bien sûr, le samedi 18 octobre, il y a eu la messe célébrée par Monseigneur Étienne Guillet, concélébrée avec plusieurs prêtres que j’aime. Les voir tous ensemble ici. Avec les sœurs de l’Évangile de saint Charles de Foucauld, les Petites Sœurs des Pauvres rassemblées dans l’assemblée. Vivre et être témoin de cette messe dédiée aux religieux, religieuses et laïcs consacrés, cela était un beau moment…

Et puis, comme j’écris mon témoignage personnel, je veux aussi dire qu’il y a eu ces deux moments un brin magique pour moi. Le premier est celui où j’ai reçu des compliments (pour mon engagement) de la part de la mère provinciale des Petites Sœurs des Pauvres… et puis, il y a ce moment vécu avec le père Désiré Zanté. Ce bonjour si particulier dont il m’a honorée… Deux moments qui resteront gravés dans ma mémoire…

Église Saint-Denys de l’Estrée

La messe dominicale clôturant la semaine de célébration des 150 ans de présence des Petites Sœurs des Pauvres à Saint-Denis a lieu dans l’église Saint-Denys de l’Estrée. Elle est même télévisée. J’y lis une intention de prière : «  Seigneur, nous Te rendons grâce pour tous les bienfaits reçus et nous Te prions pour tous ceux qui ont à cœur de soutenir généreusement tous les démunis, les pauvres et les malheureux. Comble chacun de Tes bénédictions et de Ta joie. » Elle est courte et même si je n’œuvre pas directement auprès des plus démunis, elle me ressemble malgré tout.

Et maintenant…

À la suite de cette grande semaine, je suis allée à la messe chez les Petites Sœurs le lundi matin. J’avais besoin de me poser. Au moins le temps d’une messe. À ne rien faire d’autre que de rendre grâce à Dieu pour tout ce qui vient de se passer. Tout s’est tellement bien déroulé. C’est le père Remi de Maindreville sj qui en est le célébrant. Tant mieux que ce soit lui… précisément aujourd’hui.

Lorsque j’écris ces mots, nous sommes déjà vendredi 24 octobre après-midi, et je veux les coucher avant d’oublier… Je ne veux pas oublier non plus ce soupir de soulagement que j’ai à l’instant. Ce soupir qui dit comme tout cela a été doux et nourrissant.

Demain, 25 octobre, est le jour d’anniversaire de naissance de sainte Jeanne Jugan. Ce sera pour moi l’occasion d’avoir une prière toute spéciale. Par l’intercession de votre mère fondatrice, je prie pour que vous et vos résidents receviez toujours la protection de Dieu le Père, de Notre Seigneur Jésus et de saint Joseph. amen

(… à suivre quelques-unes des photos que j’ai prises durant la semaine)

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