Comme on ouvre un album-photo, il nous offre un morceau de ses archives. Le père Vincent Lascève sj, en charge de notre paroisse il y a quelques années, revient sur ce projet de salle mobile, réalisé avec la contribution très active de quelques paroissiens. Retrouvez ce souvenir en images dans la vidéo en bas de cette page.
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P. Vincent Lascève sj – Aujourd’hui, j’aimerais vous présenter une expérience de construction collective que j’ai vécue en 2020, à Saint-Denis dans le 93. Nous souhaitions ouvrir davantage cette grande église du centre-ville de Saint-Denis, à tous les visiteurs, et pour cela nous avions besoin d’une cabine chauffée pour les bénévoles. Je suis allé parlé avec des amis qui travaillent dans le domaine de la construction et de l’aménagement, je leur ai posé beaucoup de questions. Et à partir de là, l’idée est venue de faire une construction complètement en bois (chevrons et OSB avec une isolation en laine de roche). Une fois les matériaux achetés et acheminés sur le site, le chantier a duré trois semaines et a nécessité la présence de trois personnes en moyenne à temps complet.
Sur le chantier, nous étions sept personnes, toutes bénévoles, et j’ai pu m’appuyer sur la compétence technique de deux plaquistes, dont un qui était un travailleur sans papiers mais avec beaucoup d’expérience, et un plombier-électricien professionnel. Il y a eu aussi toutes les personnes qui nous ont ravitaillé pendant ce chantier, qui nous ont encouragé, et ça a été une très belle aventure humaine, d’une part parce que sur un chantier, on s’aperçoit assez vite des différentes personnalités. Il y a les personnes qui sont autonomes, celles qui le sont moins. Celles qui sont rapides, celles qui le sont moins. Et en fonction de chaque personnalité, j’ai appris à m’adapter pour faire en sorte que le chantier avance en mettant la bonne personne au bon endroit pour que le processus ne soit pas ralenti.
Ca a été aussi une dimension interculturelle forte. Il y avait des pakistanais, des capverdiens, des portugais, un sénégalais… et puis un breton. Et on a tous travaillé main dans la main, et on a partagé nos histoires professionnelles (heureuses ou plus malheureuses). Pour moi, ce chantier, ça m’a révélé une capacité à mettre en œuvre un chantier avec différents corps de métier, avec quelques enjeux financiers, et j’ai pu expérimenter qu’il est toujours possible d’apprendre… et qu’on apprend par l’expérience.
LES ÉTAPES DE LA RÉALISATION
DE LA ROULOTTE
1/ Chassis sur roues, plancher isolé avec de la laine de de roche
2/ Montage des quatre piliers
3/ Montage des poutres de soutien du toit
4/ Fermeture d’un mur en OSB
5/ Fixation des encadrements des double vitrages
6/ Placement de la porte
7/ Fermeture du reste des murs
8/ Fixation du plafond
9/ Passage de câbles et installation du disjoncteur
10/ Isolation en laine de roche
11/ Fermeture du toit
12/ Lasurage
14/ Pose de double vitrage
« A Dieu en qui nous avons la vie, le mouvement et l’être »
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Par Raymonde – Père Vincent, bonne route pour la suite, que le souffle te porte, et merci pour l’autorisation de publication de ce beau souvenir qui reste dans notre église après ton départ et qui a une utilité certaine (bien qu’un peu plus à développer). Et puis, j’envoie aussi un merci tout spécial aux membres de notre communauté paroissiale et aux amis de notre église : à tous ceux qui, de près comme de loin, ont permis la construction de cette salle ! MERCI !
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